Le jeûne intermittent: effets sur la santé et le poids
Le jeûne et le jeûne intermittent ont gagné en popularité comme méthodes potentielles pour améliorer la santé et favoriser la perte de poids. Ils ont également une symbolique religieuse ou spirituelle, depuis les temps ancestraux. La cure de jeûne de date pas d’hier! Cependant, leur efficacité et leurs risques suscitent encore des débats parmi les professionnels de la santé et les chercheurs.
Le jeûne est défini comme l’abstention de manger pendant une période déterminée. Il peut s’agir d’une période de jeûne de plusieurs heures à plusieurs jours, voire plusieurs semaines dans certains cas. Le jeûne intermittent, quant à lui, consiste en un cycle de jeûne et de repas, où l’on alterne entre des périodes de jeûne et des périodes de consommation. Il existe plusieurs méthodes de jeûne intermittent, notamment le jeûne 16/8, le jeûne alterné et le jeûne de 5:2.
Les avantages
Les partisans du jeûne intermittent avancent plusieurs avantages potentiels pour la santé. La perte de poids est souvent citée comme l’un des bénéfices, car le jeûne intermittent réduit effectivement l’apport calorique. Pas de miracle ici: si on ne mange pas ou si on mange moins, on perdu du poids. Par ailleurs, certaines études montrent que le jeûne intermittent pourrait améliorer la sensibilité à l’insuline, réguler la glycémie et réduire les niveaux de lipides sanguins. Ceci réduirait ainsi le risque de maladies métaboliques telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
Autre théorie: le jeûne intermittent favoriserait l’autophagie, un processus cellulaire de nettoyage et de régénération, ce qui aiderait à prévenir le vieillissement prématuré. De plus, le jeûne intermittent est souvent associé à une réduction de l’inflammation, ce qui aurait avoir des effets positifs sur la prévention des maladies inflammatoires chroniques.
Mais qu’est-ce qui aide au juste?
Malgré des études qui constatent ces effets, il n’en demeure pas moins que quand on jeûne, peu importe la façon, on réduit des aliments. On réduit par conséquent les aliments transformés et des aliments mal tolérés qui sont peut-être les vrais coupables de symptômes. Quand une personne qui jeûne voit disparaître certains symptômes d’inflammation tels des douleurs articulaires, des troubles respiratoires ou dermatologiques, c’est peut-être simplement parce qu’elle souffre d’une intolérance importante. C’est en soi une cause d’inflammation. La solution est-elle alors vraiment de ne plus manger? En fait, il s’agit, dans la plupart des cas, d’identifier les allergies ou intolérances potentielles de la personne. Elle pourra alors profiter d’une amélioration de sa condition sans avoir à se soumettre à des restrictions alimentaires drastiques.
Les risques
Cependant, il existe également des préoccupations et des risques associés au jeûne et au jeûne intermittent. Le jeûne prolongé peut entraîner des carences en nutriments essentiels, tels que les vitamines, les minéraux et les acides gras essentiels. De plus, le jeûne peut entraîner une baisse de la glycémie. Ceci peut être problématique pour les personnes atteintes de diabète ou d’autres conditions médicales nécessitant une surveillance étroite de la glycémie.
Le jeûne intermittent peut perturber le métabolisme et entraîner une perte de muscle maigre plutôt que de graisse corporelle. A long terme, ceci peut avoir des conséquences négatives sur la santé. De plus, le jeûne intermittent favorise une relation malsaine avec la nourriture, en particulier chez les personnes ayant des antécédents de troubles alimentaires.
En fin de compte, pour la plupart des gens, une alimentation saine et équilibrée, associée à des habitudes de vie saines, reste la façon la plus simple et agréable pour maintenir une bonne santé à long terme.
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