L’artemisia Annua: un bouclier contre les infections
Originaire d’Asie, l’Artemisia Annua est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des siècles. Près de 400 espèces de la plante poussent maintenant à travers le monde, parmi lesquels l’Artemisia annua (armoise annuelle), qui pousse aussi en Amérique du Nord. Son homologue africain, Artemisia Afra, est la version vivace. On l’utilise pour extraire l’artémisinine, substance active contenue dans les principaux traitements antipaludiques utilisés pour traiter la malaria aujourd’hui.
Depuis plusieurs années, un débat portant sur l’efficacité de divers produits non pharmaceutiques à base d’Artemisia tels que des infusions ou des produits d’herboristerie agite la communauté scientifique. Si certains estiment que ces traitements à base de plante auraient un rôle à jouer dans la lutte contre le paludisme, notamment dans les zones endémiques et reculées, la plupart des chercheurs pointent du doigt l’absence de données d’efficacité solides. La question n’en a pas fini d’être débattue car dans le contexte de la pandémie de Covid-19, elle s’est retrouvée sous le feu des projecteurs, après l’annonce du président malgache qu’une boisson à base d’extraits de la plante pourrait constituer un remède contre le coronavirus SARS-CoV-2. D’autres pays d’Afrique, notamment la République démocratique du Congo (pays ou Nutrition sans Frontières est présent) étudie cette plante pour ses propriétés antivirales et antiparasitaires.
130 Maisons de l’Artemisia dans 28 pays d’Afrique
Pour valoriser sa culture, la Maison de l’Artémisia, un organisme à but non-lucratif, soutient les agriculteurs des pays émergents. Elle est d’un grand secours dans la gestion de la malaria . Elle contribue donc aussi à la prévention de la malnutrition car le fait de contracter la malaria en bas âge est un facteur de risque important de malnutrition chronique.
En 2022, Nutrition sans Frontières a récolté les fonds nécessaires à l’installation d’un puits afin que la ferme Kongoterra puisse fructifier et fournir du travail à des centaines de ménage. Grâce à Kongoterra, l’eau est maintenant présente pour des milliers de personnes dans ce village du Kongo Central ou l’accès à l’eau potable est problématique. Mais on y retrouve également une culture d’Artémisia Annua, qui permet d’assurer la rentabilité de ce projet de pédiatrie sociale et de fournir de la nourriture à tout un village.
Comment l’Artémisia Annua agit-elle?
En 2015, une chercheure travaillant pour l’armée chinoise, Tu You You, recevait un prix nobel tellement cette découverte ouvrait un énorme potentiel pour aider dans le traitement de la malaria et autres infections virales ou parasitaires.
Dès les premiers signes d’inconforts, on la consomme en tisane à raison d’une à deux cuillérées à thé par litre d’eau, pendant plusieurs jours consécutifs, mais moins de 8 jours de suite. (Cette plante pourrait causer une neurotoxicité ai pris sur de longues périodes.)
A noter que cette plante est à éviter si vous êtes épileptique, enceinte, allaitante, ou avez des troubles du rythme cardiaque.
Il est important de ne pas confondre l’artemisia commune de l’Artémisia Annua ou Afra. Leur propriétés et usages sont très différentes! L’Artemisia Annua et Afra contiennent tous deux de hauts taux d’artémisine et de quercétine. Elles sont donc utiles pour prévenir les infections et réduire les symptômes d’infections parasitaires (telles la malaria) ou la grippe.
Procurez-vous votre artémisia avant la saison des grippes! Faites vos réserves pour l’hiver! Nutrition sans Frontières a mis en place plusieurs points de chute. Achetez votre Artemisia Annua et appuyez la lutte contre la faim!