Alimentation de bébé: ni trop tard, ni trop tôt!
Nous explorerons ici comment faire progresser cette alimentation de bébé. Depuis la naissance de bébé, vous avez déjà expérimenté bien des découvertes avec lui. Vous avez réussi la première tétée. Par la même occasion, vous avez également appris et amélioré l’hygiène de vie de la mère et de l’enfant afin d’organiser du mieux possible les premiers repas de bébé.
Ajouter des aliments à l’alimentation de bébé
Auparavant, on utilisait le terme « sevrage », mais sa signification n’était pas toujours très claire. Certaines personnes pensaient que le sevrage était l’arrêt de l’allaitement maternel, d’autres que c’était la période pendant laquelle l’enfant passait de l’allaitement maternel exclusif à une alimentation uniquement familiale. Ainsi, le fait de toujours utiliser l’expression « alimentation complémentaire » permet d’éviter cette confusion et de garantir que l’alimentation recommandée pour les enfants de plus de 6 mois consiste à continuer l’allaitement maternel et à donner en plus des aliments de complément. Notons que la plupart des enfants devraient être allaités au sein pendant deux ans et, si possible, au-delà.
Pourquoi ajouter des aliments complémentaires à 6 mois ?
6 mois est l’âge où le lait maternel à lui seul ne peut pas fournir tous les nutriments nécessaires à la croissance de l’enfant. Or c’est à cet âge-là que les enfants peuvent manger et digérer d’autres aliments.
Avant tout, sachez qu’il est important de ne pas diversifier l’alimentation de bébé, au risque de le sensibiliser aux allergènes alimentaires. Une vitrine d’introduction entre 4 à 7 mois est optimale. Si le lait maternel reste la base de son alimentation, vous pouvez tout de même éveiller tout doucement son palais gustatif.
Ainsi, la diversification alimentaire est une étape importante dans les premiers mois de votre bout de chou, elle se fait progressivement. Vous lui proposerez d’abord des bouillies plus ou moins fluides, des petites portions de légumes mixées sous forme de purées. Puis vous pourrez lui proposer des purs jus de fruits comme boisson. Privilégiez les purées par rapport aux compotes, car elles sont sans ajout de sucre contrairement aux compotes.
Un aliment à la fois
Toutefois, veillez à n’introduire qu’un seul nouvel aliment à la fois et à ne pas le forcer s’il n’apprécie pas ce que vous lui proposez. Petit à petit, variez les légumes, les fruits, puis les viandes lorsqu’il pourra en consommer, de même pour les boissons, etc. Il est important de savoir que chaque fois correspond à l’introduction d’un aliment particulier. Par exemple vous pouvez commencer avec les bouillies, les pommes, les carottes, la banane pour débuter votre diversification alimentaire.
Aux alentours des 8 mois, commencez à appréhender l’étape des morceaux. L’occasion, de lui présenter quelques aliments solides de toutes petites tailles (comme des aliments râpés). Néanmoins, il vous sera conseillé d’y aller en douceur, car le bébé conserve en général son réflexe d’extrusion pour ne pas s’étouffer. Au fil des semaines, et de l’avancée de ses poussées dentaires qui lui permettront de mâcher de mieux en mieux, vous pourrez ensuite lui proposer des aliments coupés en petits morceaux, dont la taille pourra augmenter au fil du temps.
Une diversification alimentaire ne signifie pas la rupture de l’aliment de base de l’enfant qu’est le lait maternel.
Choisir le bon lait
Sachez qu’ils ne sont en général pas conseillés pour les bébés, car les laits infantiles sont soumis à des règles très strictes, qui ne sont pas celles de ces laits végétaux et en les consommant comme substitut, votre bébé risque de développer plusieurs carences. C’est pourquoi il est important de privilégier le lait maternel. Il est donc essentiel de faire le point avec votre pédiatre si vous souhaitez, à terme, les intégrer à l’alimentation de votre enfant.
Pour conclure…
Il est important de préparer les aliments complémentaires en respectant l’hygiène, mais également d’utiliser les bons aliments complémentaires afin d’éviter la dénutrition et les carences en micronutriments qui peuvent être particulièrement nocives pour les enfants, car elles les rendent vulnérables aux maladies infectieuses et peuvent être responsables de déficiences physiques et cognitives. Découvrez dans nos prochains articles, comment assurer la diversification alimentaire, quels aliments sont à privilégier, et comment cuire ces aliments.
Un article rédigé par Mathe Allah Founfonsi, nutritionniste au Burkina Faso
Mathe Allah Founfonsi est représentante au Burkina Faso pour Nutrition sans Frontières. Appuyez les projets au Burkina Faso!