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Allergie au lait ou intolérance au lactose: comment savoir?

L’allergie au lait et l’intolérance au lactose sont souvent confondues. Dommage, car si vous comprenez votre état, vous pouvez trouver des solutions.

L’allergie au lait

Il est important de comprendre que les réactions allergiques se manifestent seulement à cause des protéines, jamais des gras ou des glucides. Les protéines du lait sont constituées de quatre différentes sortes de caséine (en proportions qui varient selon l’espèce de mammifère qui l’aura produit) ainsi que du lactosérum. Une allergie peut être très spécifiquement reliée à l’une ou l’autre de ces protéines, ce qui complique le diagnostic.

La pasteurisation ne modifie pas le potentiel allergène des protéines du lait. Par contre, un traitement de chaleur prolongé ou une hydrolyse complète pourrait en réduire le potentiel allergène et c’est pourquoi certains individus tolèrent mieux le lait dans les recettes où il y a eu une cuisson ou encore certaines sortes de fromage où la présure réussit à hydrolyser une partie des protéines.

La plupart des allergies au lait se développent dans les premiers mois de la vie. Il est très rare qu’un enfant développe une allergie après 12 mois. Heureusement, la plupart des allergies au lait ont tendance à se régler par elle-même avec l’âge. La plupart des bébés allergiques surmonteront leur allergie avant l’âge d’un an. Il en reste quand même une proportion qui ne la surmonteront jamais, ou qui demeureront vulnérable à de grandes quantités de lait. Plus l’individu avance en âge, moins il a de chances de surmonter son allergie. Par contre, des études fournissent un certain espoir car il a été observé qu’il était possible que cette allergie soit encore surmontée durant l’adolescence.

L’intolérance au lactose

Puisque l’allergie ne peut provenir que des protéines, l’intolérance au lactose n’est pas une allergie. Le lactose est un sucre du lait, pas une protéine. Quand quelqu’un ne tolère pas le lactose, c’est parce qu’il ne produit pas suffisamment l’enzyme digestive appelée lactase nécessaire à la digestion de ce lactose. Les sucres non-digérés créent des malaises digestifs suite à l’ingestion de ce sucre. Les protéines du lait, quant à elles, s’en iront tranquillement vers la circulation du sang sans créer d’embûches, sans produire de cascade de réactions immunitaires.

Il est important de savoir que l’intolérance au lactose peut être transitoire, comme dans le cas de grossesse ou de maladie digestive particulière. Tout ce qui affecte l’intégrité de la muqueuse intestinale peut en principe inhiber temporairement la production de lactase. Quand la muqueuse redevient saine, la lactase revient. Il ne faut donc pas supposer que parce qu’on a déjà été intolérant au lactose, on le sera toujours. L’auto-diagnostic vaut la peine d’être fait pour y voir plus clair.

Pourquoi un diagnostic est-il important?

Si vous pouvez continuer à profiter des produits laitiers, faites-le ! En prenant de la lactase ou en connaissant bien les sources de lactose, vous bénéficierez des avantages du lait. Des produits laitiers naturellement faibles en lactose existent. C’est le cas de la plupart des yogourts de bonne qualité et des fromages fermes fermentés ou vieillis. (Les meilleurs!) Tant mieux si vous pouvez en profiter ! Les seules personnes qui doivent se passer des fromages sont les allergiques au lait, pas les intolérants au lactose. Avant de procéder à un diagnostic formel prescrit par un médecin, plusieurs personnes ont envie de tenter de confirmer si un lien existe entre leurs symptômes et la consommation de lactose. Il y a moyen d’élucider la question en suivant une méthode simple, mais systématique.

L’auto-diagnostic : un bon début en attendant!

Plusieurs intolérants au lactose se disent allergiques au lait. Ils jettent le bébé avec l’eau du bain! Et parce que les tests d’allergies au lait sont souvent peu fiables, ils peuvent rester sous l’impression qu’ils ne s’agit dans leur cas que d’une ‘intolérance’, celle-ci étant indûment associée à un phénomène moins grave. Mais ce n’est pas du tout le cas! L’intolérance au lactose et l’allergie au lait peuvent causer des symptômes légers ou sévères, dans les deux cas. Il y a une grande confusion des deux phénomènes parce que cesser de boire des ingrédients contenant du lait élimine les symptômes autant pour l’allergique que pour l’intolérant au lactose.

Mais il y a une façon très simple de savoir si vous êtes allergique ou intolérant, avant d’aller à l’hôpital souffler dans un ballon pour mesurer votre production de gaz suite à l’ingestion de lactose : l’auto-diagnostic, lorsque bien appliqué, vous permettra, par une série d’étapes simples, de lever le mystère sur votre inconfort et en avoir le cœur net. Vous pourrez demander à votre médecin les analyses formelles par la suite pour confirmer le diagnostic.

Une condition répandue!

Si le lait vous pose problème, il y a de plus fortes chances que vous ne soyez qu »intolérant au lactose et non pas allergique car il y a beaucoup moins d’individus qui possèdent l’enzyme lactase sur cette planète que de gens qui la possèdent. La capacité à digérer le lactose que nous avons étant bébé tend à disparaître chez la plupart des peuples, sauf les peuples caucasiens qui ont développé une persistance de la lactase à l’âge adulte.

Les « anormaux » sont donc en principe, selon le point de vue où on se place, ceux qui peuvent boire du lait à souhait! Tant mieux pour ceux-ci car le lait est effectivement très nutritif, et c’est probablement pour cela que la capacité à produire la lactase est un trait qui s’est génétiquement sélectionné d’une génération à l’autre.

Faites-vous partie de l’exception?

Il n’est pas impossible que vous fassiez partie de l’exception (10% environ de la population) et que vos symptômes soient dûs à une allergie. Il est important de bien identifier la source de vos symptômes car si vous êtes intolérant au lactose, nul besoin de vous passer de lait, mais si vous êtes allergique, éviter le lait vous redonnera votre santé et votre énergie.

Pour l’allergie au lait, à part quelques traitements expérimentaux quand même prometteurs, il n’y a actuellement qu’un traitement efficace connu qui nous soit accessible : l’exclusion. Tant qu’on est allergique, on doit éviter le lait. 100% exclusion vous assure 100% de succès du traitement. Et ceci change littéralement la vie des allergiques. Car les symptômes reliés au lait ne sont pas que digestifs, en fait ils ne le sont que très rarement. On assiste à une grande variété de symptômes possibles qui peuvent grandement affecter la qualité de vie.

Vous ne savez pas si l’alimentation entre en jeu dans vos symptômes? Vous aimeriez y voir clair ?

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2 semaines sans allergènes

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